Pour sa seconde édition, les organisateurs de Panoptica avaient à nouveau opté pour le cadre de la Maison de la métallurgie. Belle idée que d'organiser ce festival de musiques électroniques/industrielles là où sont abritées des machines d'un autre type d'industrie, on apprécie le clin d'œil et on peut observer au passage quelques pièces laissées en exposition. Par contre, on n'en dira pas autant de la soupe de poisson (?) concoctée dans l'espace cuisine jouxtant le bar. Si on peut apprécier 5 minutes le fumet s'échappant de ce type de plat, c'est tout autre chose de le respirer toute la soirée… mais ceci n'étant pas une chronique gastronomique, revenons à la musique. Premier coup de cœur avec l'Allemand Ulrich Schnauss, son mélange d'electronica aérienne et de kraut rock planant nous donna la première occasion de nous arracher de la terre ferme pour aller rejoindre les étoiles peuplant le ciel bleu (telles qu'on en voit sur le flyer de la soirée). Avec en point d'orgue la reprise de Slowdive qu'on trouvait déjà sur la double compil " Blue skied an clear ". Ensuite Lackluster le Finlandais nous permit de nous agiter sur ses morceaux qui combinent breakbeats et densité mélodique, entre musique à écouter et musique à danser. Le public ne se fit d'ailleurs pas prier et les corps se mirent à bouger lors de cet excellent set (votre serviteur ne fut d'ailleurs pas le dernier à en profiter, juché sur une de ces estrades astucieusement disposées dans la salle). Dans un registre bien dansant également, le Canadien Lowfish fit mouche avec son electro minimaliste à la fois robotique et mélodieuse. Un léger parfum de nostalgie 80's émane de ses sons old school, plus subtils que les sirènes elektroclash et leur effet de mode un peu gonflant. Signalons aussi le live du Hollandais Kettel, également très groove mais très soft (trop ?) dans ses sonorités. Un live accompagné d'une chouette animation vidéo figurant un dragon ailé en star principale. En revanche, petite déception avec Team Shadetek, tête d'affiche de la soirée, qui partit dans des délires raggas (ok c'est marrant 5 minutes mais bon…) ou hip-hop douteux auxquels j'eus beaucoup de mal à accrocher. Je préférai donc envisager une glissade progressive vers les bras de Morphée plutôt que d'entrer en collision avec (qui sait ?) un r'n'b façon playlist de MCM & consorts. Très bonne édition néanmoins pour ce festival et beau succès de foule même si on n'a probablement pas compté 600 entrées (heureusement pour le public !) comme l'espérait un des organisateurs de l'événement. On s'y retrouve l'année prochaine ? P.B